mardi 16 janvier 2018

Albert GUIGONNET

Albert Guigonnet né le 17 octobre 1894 à Draguignan était le fils de Jean GUIGONNET et de Marie PASCAL, qui résidaient également à Draguignan. Son emploi n'est pas précisé sur sa fiche "mémoire des hommes". Albert était châtain clair, ses yeux étaient châtain clair, son front moyen et son nez rectiligne. Il était  soldat de 2ème classe et a combattu durant la 1ère   guerre mondiale dans le 97ème régiment. Il fut incorporé le 8 février 1914 dans ce régiment d’infanterie. Son numéro de matricule était le 179 et son numéro de corps était le 14 045.
Remerciement à Mr Fissiaux , arrière-petit-fils d’un « poilu »
pour cette photo trouvée sur son site internet.

Il meurt tué par l’ennemi le 21 Mars 1916 à Vaux. Son acte de décès fut transcrit le 6 Juin 1915 à Draguignan. Il a donc combattu lors de la bataille du fort de Vaux :

C’est le 7 mars que le fort de Vaux commença d’être systématiquement bombardé:

Voici un extrait d'un récit de la bataille:

"Durant 8 heures, sans arrêt, une averse de projectiles s’abattit sur le fort. Il y avait de tous calibres, du 77 au 380 en passant par les 105 et 210. Ces obus, à certains moments tombaient à la cadence de six par minute. Les soldats semblaient vivre au milieu d’une effroyable tempête. Dans la nuit du 7 au 8 mars, le bombardement se ralentit.

Mais le 8 au matin, il reprit de plus belle. Sans cesse, le souffle des gros obus culbutait les blindages. Après quelques combats, les retranchements R2 et R3 tombent aux mains des Allemands qui s’avancent dans le bois Fumin pour aborder le fort par l’ouest. Le R1 tombe le 1 juin.

Le 2 juin, à 2 h 15 du matin, l’attaque allemande se déclenche et fait céder, sous sa puissante poussée la 7éme compagnie du 101é qui occupe la tranchée de Besançon à gauche du Fort de Vaux ; les survivants se replient dans le fort dont ils défendent l’entrée. L’ennemi peut alors longer le fossé nord et prendre à revers la compagnie qui occupe la tranchée à droite du fort.

Le 4 juin, le commandant décide de laisser quelques hommes dans le fort et que les autres devront quitter le fort avant l’aube. Ces neufs hommes arrivent à s’échapper et sont félicités. L’aspirant Buffet, un des neuf, explique la situation au fort et accepte sans sourciller de retourner faire une communication urgente au commandant Raynal pour annoncer une contre-attaque.

Dans la journée du 6, la coupole blindée du fort est éventrée. A 9 heures du soir, le général du chef se fait entendre : le commandant Raynal est nommé dans le communiqué officiel des opérations de guerre et est fait commandeur de la Légion d’honneur pour « sa magnifique défense contre les assauts répétés de l’ennemi.

Dans la nuit du 6 au 7, le sous-lieutenant Fargues a fait l’effort pour parlementer avec les allemands. Le jour arrive sans aucune réponse. Vers 6 heures du matin, un lieutenant allemand est introduit à l’intérieur auprès du commandant Raynal. Toutes les conditions étant acceptées et signées, il faut évacuer la place".

Les hommes déposent leurs armes, bien des larmes coulent, pas un mot, un silence de mort plane sur ce morceau de France. L’ennemi présente les armes et puis, bien lentement, les héros du fort de Vaux descendent vers l’exil."

Luc Panetta

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